L’attachement : fondement de nos relations

Metaesquema 19 Helio Oiticica
L’attachement : fondement de nos relations

L’attachement est un concept psychologique développé par John Bowlby dans les années 1950, qui se réfère au lien affectif et émotionnel entre les individus. Plus précisément, il s’agit d’une base relationnelle, un lien profond qui se forme entre un enfant et sa figure d’attachement, c’est-à-dire la personne qui s’occupe de lui. Ce lien se caractérise souvent par des sentiments de sécurité, de confort et de confiance. Il existe deux grandes catégories d’attachement.

Lorsqu’un enfant est entouré d’une figure d’attachement qui est disponible pour lui, répond de manière appropriée à ses besoins de façon stable et durable, il développe un attachement sécure. Ce terme ne se limite pas à la notion de sécurité, mais inclut également la satisfaction dans les interactions et le plaisir d’être en relation avec cette figure d’attachement. Les enfants ayant un attachement sécure sont généralement plus confiants, plus indépendants dans leur vie quotidienne et capables d’explorer leur environnement et de rencontrer de nouvelles personnes en toute confiance. En grandissant, ils deviennent des adultes qui peuvent accepter plus facilement les critiques sans se dévaloriser, mieux supporter les séparations, faire face aux imprévus sans trop de difficultés, demander de l’aide, accepter les compliments, se confier aux autres, et réguler leurs émotions de manière efficace. Ne se laissant pas submerger par leurs émotions, leur réflexion reste claire et ils ne sont pas envahis par des pensées négatives ou insécures.

À l’inverse, lorsqu’un enfant ne peut pas compter sur la disponibilité et la sensibilité de ses figures d’attachement, il devient plus anxieux, plus dépendant, et développe des stratégies en fonction des types d’interactions qu’il a connus pour faire face à un environnement dysfonctionnel et insécure.

On distingue trois types d’attachement insécure : anxieux, évitant ou désorganisé.

L’attachement anxieux, également appelé préoccupé ou ambivalent, se manifeste lorsque les besoins de l’enfant n’ont pas été pleinement satisfaits de manière régulière et fiable, et que l’environnement émotionnel et affectif est trop instable. Ce schéma relationnel complique les relations amicales ou amoureuses, car les personnes présentant un attachement anxieux ont généralement peur du rejet et de l’abandon, et ont du mal à faire confiance aux autres. Leur stratégie consiste à s’accrocher aux autres pour ne pas les perdre, cherchant ainsi à maintenir un maximum de lien et de contrôle sur la relation. L’idée est de ne pas se faire oublier. Ces personnes peuvent être exigeantes, voire envahissantes, demandant beaucoup d’attention, d’amour, d’affection et de reconnaissance afin de diminuer leur anxiété. Elles ressentent une détresse à être seules et ont du mal à réguler leurs émotions. Elles peuvent également être impulsives dans les relations, très tactiles et fusionnelles, parfois centrées sur elles-mêmes. La séparation est difficilement envisageable et la jalousie est souvent présente. En psychologie, on parle parfois de dépendance affective ou, dans les cas plus graves, de trouble de la personnalité dépendante.

Dans le cas de l’attachement évitant, la stratégie apprise consiste à tenir les autres à distance. Cette stratégie provient souvent d’un environnement imprévisible et instable, où la figure d’attachement est insensible et incohérente dans ses réponses aux besoins de l’enfant, comme en cas de conflits familiaux, de traumatismes ou de perturbations diverses. Ces enfants apprennent à se débrouiller seuls, mais surtout à ne pas exprimer leurs émotions et leurs besoins, ceux-ci n’ayant jamais été pris en compte, validés ou acceptés. Éviter ou minimiser les relations devient une forme de protection de soi et de ses émotions. Les relations sont donc peu engagées, avec une recherche de distance physique et affective. Ces personnes sont souvent décrites comme froides, détachées et peu enclines à partager leurs sentiments. Elles investissent davantage dans les objets et ont une capacité de rêverie bien développée.

L’attachement désorganisé se caractérise par l’absence de stratégie d’adaptation (comme être évitant ou dépendant) dans les grands moments de stress. Cela aboutit à un attachement contradictoire et désorganisé, avec une double activation : un système de défense et d’évitement s’active en même temps qu’un besoin de dépendance et de lien avec l’autre, sans savoir comment rechercher ou demander de l’aide et du soutien. Il y a un besoin de lien mais une peur extrême de ce lien. Les autres sont à la fois nécessaires et menaçants. Ce fonctionnement désorganisé est très stressant, car la personne n’est jamais rassurée dans son insécurité. Ce type d’attachement est souvent associé à d’autres troubles psychologiques et psychiatriques.

Catalina Navas Sánchez Vizcaíno : « Depuis ma pratique en tant que psychothérapeute et psychanalyste, située dans le quartier de Chamberí à Madrid, je propose un travail thérapeutique adapté à chaque patient, pour vous accompagner dans la compréhension et la résolution de vos dynamiques d’attachement. Mon objectif est de vous aider à développer des relations plus sécurisantes et équilibrées, en travaillant sur les émotions, les comportements et les schémas relationnels issus de votre histoire personnelle. »

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